jeanne cherhal
Ses chansonnettes euphorisantes et son tempérament en ébullition font de Jeanne Cherhal une fille canon. Entendez par là qu'elle fait parler la poudre, et pas la poudre aux yeux. Cette jeune suffragette de 27 ans, qui aura passé ce premier quart de siècle au bon air de la campagne nantaise avant de s'installer à Paris, qui se rêvait danseuse classique et s'épanouit en chanteuse inclassable, n'est pas tout à fait une inconnue
Tour à tour ses chansons virevoltent, s'apaisent, s'emballent, cabriolent et, miracle de la gravitation, retombent toujours sur leurs pattes. Elles sont comme des instantanés qui éclatent à la lumière, tantôt en Super 8 avec du grain (de folie), tantôt façon Grand 8 lancé à plein régime, zigzaguant entre les clichés et les sous-entendus grinçants. Partant du même sujet, Douze fois par an aurait pu s'intituler Douze chansons pendant le déluge, en clin d'oeil appuyé à Brigitte Fontaine et Jacques Higelin dont Jeanne admire depuis toujours la fantaisie libertaire. Au lieu de ça, et mieux encore, c'est Higelin en personne qui vient lui donner la réplique dans les dernières coudées de Je voudrais dormir, l'ultime chanson de cet album tellement excitant qu'il pourrait effectivement rendre insomniaque.
avis aux amateurs..ça vaut le coup ! surtout la chanson super 8 qui est sans aucun doute ma préférée...quelqu'un sait si elle a l'intention de faire un détour par lille un jour?